L’attrape-rêves, aussi appelé capteur de rêves ou dreamcatcher, a toujours fasciné par son aura mystique et merveilleuse. On dit qu’il possède la capacité de filtrer nos rêves, évitant ainsi les cauchemars et les songes inutiles qui perturbent notre sommeil. C’est notre part d’enfance qui s’émerveille et souhaite y croire.
Cet objet à lui seul nous transporte au cœur de la culture amérindienne, là où il a vu le jour. Aujourd’hui, on le retrouve dans de nombreuses variantes, moins authentiques en apparence, mais toujours porteuses de la culture amérindienne et gardant le rôle pour lequel ils ont été conçus.
L’ATTRAPPE-RÊVES : L’ORIGINE DE SA CRÉATION
Les récits autour de la naissance de l’attrape-rêves varient selon les tribus, mais une constante demeure : l’araignée qui tisse sa toile. Deux légendes me touchent particulièrement.
LA LÉGENDE DU CHASSEUR ET DE L’ATTRAPPE-RÊVES
Cette légende relate l’histoire d’un chasseur parti pour de longues journées à la recherche de nourriture, loin de sa tribu.
Épuisé, il se réfugia dans une grotte pour se reposer, mais y rencontra une bête terrifiante qui le fit fuir. S’ensuivirent alors de nombreuses nuits de cauchemars et de sommeil agité, peuplés de créatures hostiles.
Après quelques jours, épuisé, il s’endormit sous un arbre et connut enfin une nuit apaisée. À son réveil, surpris par cette nuit paisible, il remarqua une toile tissée par une araignée, ornée de rosée, juste au-dessus de lui. Il raconta cette aventure à sa tribu, et c’est ainsi qu’ils décidèrent de fabriquer des attrape-rêves, à la manière de la toile d’araignée. Les perles représentaient la rosée et la perle centrale symbolisait l’araignée protectrice.
L’ATTRAPPE-RÊVES, LE GRAND ESPRIT ET L’ANCIEN
Une autre légende narre l’histoire d’un peuple amérindien souffrant de mauvais sommeils, hantés par des cauchemars. Le chef de la tribu réunit les sages, et un ancien décida de se retirer pour méditer seul dans les montagnes, à la recherche d’une solution.
Le Grand Esprit lui apparut sous forme d’une araignée tout en tissant sa toile. L’ancien eut la vision d’un cercle de saule avec une toile d’araignée au centre. Le Grand Esprit lui expliqua que les hommes avaient besoin d’un filtre pour ne conserver que les bonnes énergies.
De retour, la tribu fabriqua des attrape-rêves avec des cercles de saule et un tissage similaire à une toile d’araignée. La perle centrale représentait alors le Grand Esprit apparu à l’ancien sous la forme d’une araignée bienveillante.
SYMBOLES ET UTILISATION DE L’ATTRAPPE-RÊVES
Chaque élément de l’attrape-rêves possède une symbolique. Le cercle représente le cycle de la vie, évoquant le soleil et la lune. Le tissage évoque la toile d’araignée, tandis que la perle centrale symbolise l’araignée ou le Grand Esprit. Les autres perles peuvent représenter la rosée du matin ou les rêves capturés pendant la nuit. Les plumes symbolisent l’air, permettant aux bons rêves de circuler jusqu’au dormeur.
Le fonctionnement de l’attrape-rêves repose sur sa suspension au-dessus du dormeur, idéalement exposé au soleil. Il retient les pensées négatives, les rêves inutiles dans sa toile, laissant passer les bons rêves le long des plumes. Au matin, la lumière du jour dissipe les cauchemars et les rêves superflus pris dans la toile.
Les soucis liés au sommeil ne sont pas récents. On les attribue souvent à l’agitation de notre société moderne, mais ces préoccupations existaient déjà chez des peuples en harmonie avec la nature. Si vous n’avez pas encore essayé l’attrape-rêves au-dessus de votre lit, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? La force de nos croyances peut parfois surprendre. En plus d’être mystique, l’attrape-rêves est un bel objet décoratif à ne pas négliger.